Selon le rapport, de 2010 à aujourd'hui, le gouvernement de la République fédérale allemande a pu réaliser des économies budgétaires à hauteur de presque 100 milliards d'euros, ce qui excède le total des dépenses allemandes en Grèce, même si elles ne sont pas remboursées par les Athènes.
Les experts de l'Institut Leibnitz ont indiqué que l'Allemagne profiterait donc de la crise financière grecque dans tous les cas de figure.
Le 8 et 9 août derniers, la Grèce a eu des négociations avec les représentants de la Commission européenne, du Fonds monétaire international, de la Banque centrale européenne et du fonds de stabilité (FESF) des 19 pays de la zone euro. Ces négociations étaient consacrées aux réformes économiques et aux dépenses budgétaires que les autorités grecques devaient engager pour recevoir la première partie du programme d'aide de 86 milliards d'euros.
La décision sur le nouveau programme d'aide doit être prise avant le 20 août, quand la Grèce devra verser 3,2 milliards d'euros à la Banque centrale européenne.
Selon une enquête réalisée récemment par l'institut de sondage YouGov, les Allemands sont moins favorables à la politique de leur gouvernement à l'égard du au problème grec. Il est probable que bon nombre d'entre eux sont persuadés que Berlin aurait dû adopter une ligne encore plus dure pendant les négociations à Bruxelles.