La demande d'extension du plateau continental arctique déposée récemment par la Russie auprès de l'Onu sera examinée avec prudence compte tenu des relations tendues entre Moscou et l'Occident, a rapporté le quotidien norvégien Aftenposten.
Le fait que la Russie ait fait sa demande auprès de l'Onu est un signal positif, démontrant que le pays respecte la Convention des Nations unies sur le droit de la mer et les règles de la Commission de l'Onu pour les frontières du plateau continental, a fait remarquer le journal.
Pourtant, il semble inévitable que la demande russe sera examinée avec un certain scepticisme en raison des relations tendues entre les pays occidentaux et la Russie. Dans ce contexte, le document peut être perçu comme un défi, a souligné Aftenposten.
Le processus de dépôt de la demande, conforme au droit international, joue un rôle non-négligeable pour assurer l'attitude positive de l'Occident, traditionnellement méfiant envers la politique russe, a rajouté le journal.
Le 4 août, la Russie a déposé à l'Onu une demande modifiée d'extension du plateau continental arctique via le rattachement de la dorsale de Lomonossov et d'autres entités qu'elle considère comme de nature continentale.
En décembre 2014, le Danemark et son autonomie, le Groenland, ont déposé une demande de délimitation de la frontière extérieure de leur plateau continental dans l'océan Glacial arctique. Les Etats-Unis, le Canada ainsi que la Norvège font aussi partie des cinq pays à avoir également des secteurs arctiques.