Sur la vidéo, les gardes mettent un bandeau noir sur les yeux de Saadi, l'interrogent et le frappent violemment à la plante des pieds, tandis qu'il pousse des cris de douleur. En même temps, on peut entendre les cris d'autres prisonniers tabassés à l'extérieur de la pièce.
Même si l'authenticité de cette vidéo ne peut pas être validée de manière absolue, le procureur général de Tripoli a fait savoir qu'il avait ordonné d'ouvrir une enquête afin d'identifier les gardes figurant dans la vidéo et de lancer une procédure à leur encontre.
Democracy in Torturing prisoners.This man asks Saadi if he wants to be whipped on the feet or the behind!! #Libya pic.twitter.com/YeID2kTQ1V
— Matog Saleh (@MatogSaleh) 3 августа 2015
"Il est urgent que les autorités de Tripoli établissent exactement les faits, mettent en place des mesures pour protéger tous les détenus contre les mauvais traitements. Aucunes circonstances exceptionnelles ne justifient la torture ou les mauvais traitements", a déclaré Joe Stork, directeur adjoint de Human Rights Watch au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, dans son communiqué.
Le fils de Kadhafi se trouve actuellement dans une prison de la capitale libyenne depuis son extradition par les autorités nigériennes. Il est notamment accusé du meurtre présumé d'un joueur de football alors qu'il était à la tête de la Fédération libyenne de Football, ainsi que d'autres crimes en rapport avec son père, Mouammar Kadhafi.
Gaddafi's son Saadi appears in Libyan court on murder charges http://t.co/Nu3pO4qhsb pic.twitter.com/4nga4TX0GY
— ARISE News Feed (@ARISEtv) 11 мая 2015
La vidéo des sévices de la prison libyenne fait suite à la condamnation, la semaine dernière, de 32 anciens fonctionnaires de Mouammar Kadhafi. Parmi les condamnés à mort figure un autre fils de Mouammar Kadhafi, Saïf al-Islam Kadhafi, reconnu coupable d'avoir commis des crimes de guerre lors des tentatives de mater la révolte populaire en 2011. Huit autres proches de l'ex-dictateur libyen, dont l'ancien chef des services de renseignement Abdallah al Senoussi et l'ex-premier ministre du pays Baghdadi al Mahmoudi ont écopé également de la peine capitale.