Les initiateurs du congrès mondial des Tatars de Crimée Moustafa Djemilev et Refat Tchoubarovsont, actuellement en Ukraine, sont interdits d'entrée en Crimée pour cinq ans pour incitation à la haine interethnique.
Les participants à la conférence nationale des Tatars de Crimée qui s'est déroulée les mêmes jours à Simferopol (capitale de la péninsule) ont qualifié le congrès d'Ankara "d'illégitime" et ont appelé le président turc Recep Tayyip Erdogan à le boycotter. Ils avaient adressé une lettre au président dans lequel ils ont demandé au président de ne pas être un instrument de la propagande occidentale.
"Les organisateurs du prétendu congrès ne se prononcent pas en leur nom mais sont dépendants politiquement ainsi que financièrement. Les plan stratégiques des artisans du congrès sont des questions géopolitiques, notamment la désunion de la Turquie et de la Russie, car l'amitié sincère et le partenariat de nos deux pays éveillent l'hystérie de réels hôtes de cette réunion et contrarient leur intention de dicter leurs conditions et d'intervenir dans l'ordre mondial des choses ", lit-on dans le document conçu suite à la conférence des Tatars à Simferopol.
Elle est persuadée que les organisateurs du congrès ont spécialement décidé de le tenir à l'étranger pour pouvoir induire l'opinion publique en erreur concernant la situation réelle des Tatars de Crimée.
Lors de la conférence en Crimée, les participants ont remarqué à plusieurs reprises que le congrès ne pouvait pas être reconnu comme légitime, car la décision de le mener avait été prise au-delà de la Crimée et sans prendre en considération l'opinion des tatars de Crimée.