Les points de désaccord principaux entre les 12 pays (Etats-Unis, Japon, Canada, Mexique, Australie, Nouvelle-Zélande, Pérou, Chili, Vietnam, Malaisie, Singapour et Brunei) concernaient le commerce automobile, les médicaments et le lait. Le conflit entre les producteurs d'automobiles japonais et américains était au centre des désaccords, tandis que la Nouvelle-Zélande cherchait à protéger ses intérêts dans le secteur de l'industrie laitière.
Aucun progrès n'a été fait en ce qui concerne les taxes sur les médicaments de nouvelle génération. Les producteurs de médicaments se sont prononcés pour un monopole de 12 ans sur les recherches et les innovations. Quelques pays ont de leur côté déclaré que cela pourrait faire obstacle à l'accès aux consommateurs.
Bien que les détails de l'Accord de partenariat transpacifique (TPP) n'aient pas rendus publics, selon les experts, les Etats-Unis souhaitent gagner 77 milliards de dollars et le Japon 105 milliards par an. Le TPP n'inclut pas la Chine, et veut opposer son influence dans la région à celle du Pékin.
Le fait que l'accord n'ait pas été signé à Hawaï pourrait apparaître dans les thèmes de la course à la présidentielle américaine, ce qui pourrait tuer l'affaire dans l'œuf.
Si l'accord avait été signé vendredi dernier, il aurait pu être signé mi-novembre à la réunion de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique, à Manila, et ratifié dans les 90 jours par le Congrès américain. Mais dans le contexte actuel, cette affaire ne peut être remise au plus tard qu'en février 2016, ce qui permettrait aux démocrates et aux républicains d'influencer sur cet accord de différents côtés.
Le TPP a déjà été accusé d'opacité par le passé. L'écrivain et journaliste canadien Cory Doctorow a écrit sur son blog Boing Boing en mai dernier: "si le libre-échange veut avoir un avenir, cet avenir doit résider dans la transparence et la légitimité qu'induit la transparence".