Avant l'arrivée des Européens dans le Nouveau Monde, une grande partie de ce territoire était occupée par des champs et des villages où vivaient près de 8 millions de personnes, selon un article de chercheurs américains publié dans la revue Proceedings of the Royal Society B.
Il s'est avéré qu'avant l'arrivée des Européens, les Indiens avaient appris à cultiver au moins 83 espèces de plantes, y compris les patates douces, le cacao, le tabac et l'ananas. 3 000 à 5 000 espèces ne sont pas devenues des plantes de culture, mais étaient activement utilisées. La flore de plusieurs forêts d'Amazonie, qui paraît naturelle au premier abord, porte en fait des traces de domestication.
En outre, les chercheurs ont découvert du tchernoziom en Amazonie — des sols riches en carbone et en éléments nutritifs après une fertilisation par des excréments humains et animaux, un paillage et un compostage. Couvrant plus de 0,1 pour cent du territoire de la région, les zones de tchernoziom sont pour la première fois apparues en Amazonie il y a 6 000 ans, et 4 000 plus tard elles se sont encore multipliées.
L'Amazonie est revenue à l'état de la jungle sauvage à cause des Européens. Les maladies apportées du Vieux continent ont fauché jusqu'à la moitié de la population de la région bien avant l'arrivée des conquistadors.
Les scientifiques cherchent aujourd'hui à savoir quelles technologies ont permis aux indigènes de l'Amazonie de maintenir un haut niveau de vie sans détruire leur environnement naturel.
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