Le vaccin, un des plus avancés, est testé en Afrique de l’Ouest, en Guinée, l’un des trois pays les plus touchés par la maladie avec le Liberia et la Sierra Leone.
"C’est une avancée très prometteuse", a déclaré Margaret Chan, directeur général de l’OMS. "Nous l’avons obtenue grâce au gouvernement guinéen, aux personnes vivant dans les communautés et aux nombreux partenaires de ce projet. Un vaccin efficace sera une arme supplémentaire très importante dans la lutte contre l’actuelle flambée d’Ebola et les flambées futures", a-t-elle ajouté.
Le vaccin VSV-EBOV a été mis au point par l’Agence de la santé publique du Canada en 2014. Les gouvernements canadien et américain, entre autres, ont apporté un soutien financier. Une demande d’autorisation de mise sur le marché devrait bientôt être lancée, selon Mme Kieny, qui précise toutefois qu'une telle procédure devrait prendre "plusieurs semaines, voire plusieurs mois, même dans un contexte d'urgence ".
Le vaccin consiste en une forme recombinante atténuée du virus de la stomatite vésiculaire. L'injection de ce virus atténué stimule une réponse immunitaire dirigée contre la glycoprotéine du virus Ebola et procure donc une protection contre ce dernier.
L’essai du vaccin VSV-EBOV a commencé en Guinée le 23 mars 2015 dans les communautés touchées pour évaluer l’efficacité et l’innocuité d’une dose unique suivant une stratégie de vaccination en ceinture. La randomisation pour cet essai s’est arrêtée le 26 juillet. L’OMS conseille de poursuivre ces tests. Il faudra également tester le VSV-EBOV chez les enfants et les adolescents, puisque seuls des adultes ont participé à ces essais.