Plusieurs combattants des bataillons de volontaires ukrainiens accusés d'atrocités sont en prison dans l’attente d'être jugés, annonce l'hebdomadaire allemand Der Spiegel.
"Dans une prison de Kiev, un homme attend son verdict. Cet homme a fait une carrière mouvementée passant de criminel à héros et vice-versa. Rouslan Onichtchenko avait été le chef d'une unité de volontaires ukrainiens. Baptisée Tornado, cette unité comptait près de 150 personnes et avait pleinement pris part aux combats à l'est de l'Ukraine", indique un journaliste de l'hebdomadaire.
Récemment, le procureur général militaire de l'Ukraine Anatoli Matios a énoncé à la télévision les crimes imputés aux combattants de Tornado: "les combattants torturaient leurs prisonniers à l'aide d'objets ressemblant à des groupes électrogènes. Les prisonniers, placés face à un mur, étaient déshabillés et arrosés d’eau. Les tortionnaires leur fixaient des fils électriques sur diverses parties du corps, notamment sur les tempes et les organes génitaux".
Il n'y a pas longtemps, Onichtchenko était considéré comme un véritable héros et il avait même été décoré par le patriarche de l'Eglise orthodoxe ukrainienne Filaret. Le détachement d'Onichtchenko avait longtemps fait officieusement partie du ministère ukrainien de l'Intérieur qui était toutefois incapable de contrôler ses membres.
"Ce n'est qu'en novembre que nous avons réussi à arrêter les combattants de ce détachement qui se trouvaient, armés de grenades et de fusils d'assaut, déjà à Kiev et non plus sur la ligne de front", a déploré le journaliste allemand.