La visite effectuée en Crimée par un groupe de parlementaires français a poussé d'autres élus en Europe à imiter leur exemple.
Le député suisse Andreas Gross, président du Groupe socialiste de l'APCE et rapporteur de l'Assemblée pour la Russie, a annoncé son intention d'organiser une visite de parlementaires de plusieurs pays européens sur la péninsule.
D'après M. Gross, il envisage d'organiser en octobre ou en novembre une visite en Crimée d'une "mission importante" comprenant des parlementaires de différents pays européens.
Cependant, estime le rapporteur de l'APCE, il est indispensable de "légitimer ce voyage" en obtenant le consentement aussi bien de Moscou que de Kiev. Andreas Gross espère pouvoir organiser cette visite dans le cadre de l'APCE, mais n'exclut pas que la position hostile de l'Assemblée envers le rattachement de la Crimée à la Russie puisse constituer un obstacle à son projet.
Le sénateur Sergio Divina, du parti conservateur Ligue du Nord, a également déclaré vouloir se joindre à ce voyage.
Ceci dit, les parlementaires italiens sont parfaitement conscients que leur visite en Crimée pourrait avoir comme conséquence une interdiction d'entrée en Ukraine. C'est la raison pour laquelle ils veulent obtenir le consentement non seulement de Moscou, mais aussi de Kiev.
Enfin, la députée européenne Nadine Morano a réaffirmé, elle aussi, son intention de visiter la péninsule. En juin dernier, l'élue française a fondé au Parlement européen un groupe de travail baptisé "Pour un nouveau dialogue avec la Russie", qui comprend des députés français, italiens, britanniques, allemands et portugais.
Le Parquet général d'Ukraine a ouvert jeudi une procédure pénale contre les dix parlementaires français ayant visité la Crimée la semaine dernière. D'après l'initiateur de la procédure, le député ukrainien Gueorgui Logvinski, les intéressés risquent 5 à 8 ans de prison pour "violation des modalités d'entrée sur un territoire provisoirement occupé de l'Ukraine".