Il avertit les diplomates de l'Onu contre l'indifférence croissante du public vis-à-vis des conflits armés à travers le monde, écrit jeudi le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
Plus de 120 000 casques bleus sont déployés aujourd'hui aux quatre coins de la planète: sur le plateau du Golan, au Soudan du Sud, au Mali, au Congo et au Darfour soudanais. Dempsey constate que l'intérêt de la communauté internationale dans les missions de maintien de la paix diminue, alors qu'elles sont de plus en plus sollicitées pour régler des conflits à travers la planète. Le général note que même si les soldats et les ressources des casques bleus sont fournis par 121 membres de l'Onu, les 16 opérations menées actuellement dépendent principalement des forces de pays pauvres, notamment d'Asie du Sud et d'Afrique. Le Bangladesh, l'Éthiopie et le Népal font partie des principaux pourvoyeurs de soldats.
Washington appelle donc ses partenaires européens à jouer un rôle plus significatif dans leur fonctionnement, compte tenu des changements géopolitiques globaux.
Dempsey suggère de réformer le système de maintien de la paix de l'Onu. Il est persuadé que la création de forces de réaction rapide capables de partir dans un délai de 30 à 90 jours sur un théâtre d'opérations pour une durée limitée contribuerait à tuer les crises dans l'œuf et à prévenir l'escalade de la violence. Cela demande davantage de spécialistes compétents. Les casques bleus ont besoin également de matériel — de véhicules blindés, d'hélicoptères d'assaut, d'avions de transport, ainsi que d'équipements de reconnaissance et de communication.