Des députés du parlement grec se prononcent pour le renforcement des relations bilatérales russo-grecques, a déclaré Kostas Isihos dans une interview accordée à l'agence d'informations RIA Novosti.
Le député a fait savoir que le parlement continuait à soutenir tous les accords qui avaient été signés avec la Russie jusqu'à présent. Pourtant, dans le contexte de l'adoption de l'accord avec les créanciers occidentaux de la Grèce, on ne voit pas encore très bien quelle politique a choisi le gouvernement grec.
"En ce moment je ne peux pas prévoir la politique extérieure du pays. La signature du troisième mémorandum pourrait nous empêcher de mener la politique multidimensionnelle pour laquelle nous nous prononçons, mais nous espérons que cela ne sera pas le cas", a fait remarquer l'ex-ministre adjoint de la Défense.
"Nous pouvons renforcer nos liens avec la Russie en particulier et avec les pays du groupe BRICS en général, et voir ainsi un "printemps" dans le développement de nos relations. Nous espérons que cette tendance se poursuivra. Cette coopération doit avoir un caractère multidimensionnel — politique, culturel, économique, énergétique — afin de contribuer à la paix et à la stabilité dans la région et dans le monde entier", a fait savoir M.Isihos.
Coopération énergétique
Evoquant la coopération énergétique, Kostas Isihos a assuré que les remaniements ministériels qui ont récemment eu lieu n'empêcheraient pas la réalisation du projet de gazoduc Turkish Stream, censé délivrer le gaz russe en Europe en contournant le territoire ukrainien.
Selon lui, la réalisation du projet contribuera à la création de plus de 20.000 emplois dans le nord de la Grèce, ainsi qu'au développement des infrastructures, comme les ports ou les aérodromes. C'est pour cette raison que le gouvernement grec doit accomplir le projet, même si certains pays membres de l'UE, tels que la Slovaquie ou la République tchèque, ainsi que les Etats-Unis, s'y opposent.
Sanctions antirusses
En évoquant la question des sanctions le parlementaire grec a estimé qu'elles avaient un impact négatif pour toutes les parties prenantes.
"La politique des sanctions antirusses introduites par des pays occidentaux n'aura que l'impact négatif pour les peuples de l'Europe et de la Russie. Nous estimons qu'il faut nous faire entendre mieux dans les institutions européennes afin qu'un autre chemin soit choisi", a-t-il fait remarquer.
La crise ukrainienne
Le député a également insisté sur le fait que la Grèce devait adopter une position ferme à l'égard du drame qui se déroule actuellement en Ukraine.
"La Grèce a intérêt que cette crise soit réglée (…). Je crois qu'il y a assez de néonazisme en Europe, il n'en faut pas encore davantage", a expliqué M.Isihos.
Kostas Isihos, qui occupait le poste de ministre adjoint de la Défense, a été renvoyé du ministère suite au vote contre le nouvel accord avec les créanciers de la Grèce. Il faisait partie de la commission greco-russe sur la coopération économique, industrielle et scientifique, et s'est prononcé pour le renforcement des relations entre les deux pays. Malgré son départ du ministère, il a l'intention de continuer à se battre pour cette politique.