Comme le rapporte le quotidien Financial Times, la compagnie est suspectée d'une majoration injuste des prix pour les clients britanniques et allemands. Par exemple, un abonnement de classe Premium coûte 1.346 euros aux clients français, 1.870 euros pour les Britanniques et 2.447 euros pour les Allemands. De plus, selon les estimations préliminaires de la CE, les clients britanniques paient 15% de plus pour les tickets "une journée". On propose également aux Français d'importantes réductions pour les visites familiales, des tarifs spéciaux, des abonnements annuels et des possibilités de versements mensuels. La BBC rapporte que des clients italiens se plaignent également d'une tarification injuste.
Les règles de l'Union européenne interdisent en principe aux entreprises du domaine des services d'augmenter les tarifs pour certains clients uniquement à cause de leur citoyenneté ou leur de résidence, indique le FT.
La commissaire européenne pour le marché intérieur Elżbieta Bieńkowska a déclaré au FT qu'un nombre significatif de plaintes concernait une ou les deux situations. Selon elle, il est temps de tirer les choses au clair et d'entendre la compagnie pour savoir comment elle justifiait sa politique tarifaire.
Le porte-parole de Disneyland Paris a déclaré à la BBC que ces différences tarifaires étaient saisonnières et pouvaient être liées aux offres spéciales ou aux vacances scolaires. Il a affirmé qu'il n'y avait de blocage des offres spéciales avec des tarifs réduits pour les utilisateurs de certains pays. Cependant, il n'est possible d'acheter un ticket d'entrée ou un abonnement qu'avec une carte émise par le pays où la commande est effectuée pour éviter tout risque de fraude.
Le FT note que la Commission européenne étudie des plaintes de ce genre à caractère discriminatoire "national" à l'égard de plusieurs compagnies, dont le site de vente en ligne Amazon, les hôteliers espagnols et les opérateurs des remontées mécaniques de ski en Autriche.