Cependant, avant de "tendre la main" aux protagonistes des opérations contre l'armée ukrainienne et de les laisser entrer sur le territoire contrôlé par Kiev, ils devront faire l'objet d'une sélection.
Par une source de l'entourage du chef de l'administration régionale de Donetsk Pavel Jebrievski, Lifenews a obtenu un document exclusif — la lettre de la ministre ukrainienne Anna Onichtchenko adressée au ministre ukrainien de l'Intérieur Arsen Avakov, au ministre de la Défense, au chef du Service de sécurité d'Ukraine et à d'autres hauts fonctionnaires. Elle contient une liste des conditions obligatoires du futur programme "Main d'aide".
En particulier, on compte distribuer aux "déserteurs" de l'argent pour "créer une entreprise". La somme inclut l'enveloppe d'aide classique prévue pour les "émigrés" des régions de Donetsk et de Lougansk. Il est promis aux jeunes de moins de 30 ans de leur accorder la possibilité d'étudier dans des universités ukrainiennes, tchèques et polonaises.
Les individus plus âgés, principal public visé par ce programme, pourront avoir un bon travail, promet-on. Même les militaires qui ont combattu pour Donetsk et Lougansk auraient le droit d'intégrer l'armée ukrainienne ou la Garde nationale en conservant leur grade.
Cependant, il convient de noter une nuance derrière toutes ses propositions alléchantes: les dirigeants des administrations régionales de Donetsk et de Lougansk se trouvent parmi les destinataires de la lettre d'Anna Onichtchenko. Ils seront chargés de rédiger des propositions pour mettre en place "des camps de filtrage" pour les "individus concernés par le programme".
D'après la lettre, avec le soutien américain les autorités ukrainiennes feront également appel aux membres de la famille des insurgés.
Les réunions du gouvernement ukrainien pour évoquer le programme "Main d'aide" devraient commencer en août.
L'activité de l'USAID est interdite en Russie depuis septembre 2012. Cette agence finançait sur le territoire russe 57 organisations, investissant dans leur développement jusqu'à 50 millions de dollars par an. Le ministère russe des Affaires étrangères avait expliqué à l'époque que de cette manière (en distribuant de généreuses bourses) l'agence américaine tentait d'influencer les processus politiques en Russie. On avait donc, pour cela, renoncé à ses services.