M. McCain ne cesse de répéter que malgré la séparation géographique avec les Etats-Unis, la Russie et l'Ukraine est un thème crucial pour le pays nord-américain.
"A mon grand désarroi, nous n'avons pas toujours livré des armes aux Ukrainiens afin qu'ils puissent se défendre des chars et des véhicules blindés russes", s'indigne le sénateur.
Si on lève l'interdiction d’exportation du gaz américain, il pourra remplacer le gaz russe sur les marchés européens dans deux ans et ainsi faire disparaitre la dépendance européenne à leur voisin redoutable, estime le sénateur.
Quant à la guerre de l'information, il est difficile d'en sortir vainqueur, mais c'est indispensable, souligne M. McCain.
L'un des éléments clés de la victoire de la guerre froide, sans avoir tiré un seul coup de feu, est la propagande, explique-t-il. "La Russie mène une propagande permanente, ciblée et sophistiquée pour les pays Baltes, la Moldavie, la Roumanie et la Pologne. J'apprécie le travail de nos amis de la radio +l'Europe libre+ à Prague, mais nous devons rattraper le retard pour diffuser notre message, un message de vérité", souligne le sénateur qui dit en avoir parlé au sénateur Corke, président de la commission des Affaires étrangères du Sénat.
M. McCain accepte son surnom "vautour", mais il affirme ne pas être un russophobe et n'aime pas que les médias prorusses lui colle l’image d'un gaga, ayant perdu la santé durant sa détention au Vietnam.