Washington et Bruxelles cherchent depuis un certain temps à remplacer la Russie en tant que fournisseur d’énergie à l'UE, mais la conjoncture actuelle rend impossible toute alternative au gaz russe, a estimé l'expert en géopolitique écossais Steven McMillan dans une interview accordée lundi à l'agence Sputnik.
"Depuis que les relations entre l'Occident et la Russie se sont dégradées suite au coup d'Etat monté par les Etats-Unis, les stratèges occidentaux recherchent sans répit une alternative aux ressources énergétiques russes destinées à l'UE. Dans une perspective proche, ce n'est pas possible et cette réalité agace plusieurs personnages à Washington et Bruxelles", a indiqué l'expert.
Toutefois, Washington et Bruxelles ne comptent pas abandonner leurs recherches, l'Occident examinant actuellement un certain nombre de pays qui pourraient, à moyen ou long terme, remplacer les livraisons du gaz russe ou, au moins, "réduire considérablement" la dépendance de l'Europe, selon l'analyste.
Deux pays "candidats" sont l'Irak et la Libye, estime M.McMillan.
"Hélas, ces Etats sont tellement instables suite à la politique extérieure de l'Occident, bien sûr, qu'ils ne peuvent pas être considérés comme des solutions viables", déplore l'analyste.
"Ni Israël, dont 60% de gaz est destiné au marché intérieur, ni le Turkménistan, qui veut exporter son gaz en Chine, ne constituent eux non plus des solutions pour l'UE", estime l'expert.
Entretemps, la Russie diversifie avec succès les livraisons de ses ressources énergétiques, souligne l'analyste.