Les Tatars de Crimée: "nous sommes heureux d'être revenus à la maison"
Jeudi soir, les représentants français se sont baladés le long de la promenade de Yalta et ont parlé avec des dizaines de personnes sur la plage et quelques jeunes représentants des Tatars de Crimée. a différence de ce qu'ils ont vu avec l'image créée par les médias occidentaux s'avère énorme, a expliqué Marie-Christine Dalloz.
Les Français ont appris qu’il y avait actuellement trois langues officielles en Crimée: le russe, l'ukrainien, et le tatar de Crimée. Remzi Iliassov, vice-président du Conseil d'Etat de la République de la Crimée, a expliqué que la condition des Tatars de Crimée s'était beaucoup améliorée.
"Nous parlons notre langue. Et si en Ukraine nos fêtes ont été ignorées par l’Etat, en Crimée russe elles sont devenues officielles", a précisé le responsable de la république.
Aucun des interlocuteurs des Français n'a dit rien de négatif sur la réunification avec la Russie. "Nous sommes revenus à la maison, tout est bien", ont souligné les Criméens, en invitant les députés à revenir encore une fois dans la région.
Comme le veut la tradition russe, les habitants de Yalta ont accueilli les visiteurs avec du pain et du sel.
Quand il y a deux sons de cloche les gens commencent à réfléchir
Quant à la réaction du député Thierry Mariani, il a remercié les autorités locales pour l'entretien du cimetière militaire français. "A cause de la situation diplomatique actuelle, la France ne s'en occupait plus et donc je remercie Monsieur le Président d'avoir pris la relève", a dit le parlementaire.
Il a également précisé qu'actuellement, la France vivait la crise agricole et les gens commençaient donc à se rendre compte que c'était en partie un impact des sanctions.
Le résumé des deux jours, selon M.Mariani, "c'est qu'il vaut toujours mieux venir sur place pour discuter avec les gens et se rendre compte soi-même".
"On ne voit pas de forces militaires, d'occupation, on ne voit pas des gens qui sont forcés, c'est finalement une région qui vit en paix où les gens ont l'air heureux", a ajouté M.Mariani.
Le parlementaire a promis que sa délégation véhiculerait une image différente. Et "quand il y a deux sons de cloche les gens commencent à réfléchir".
Jérôme Lambert, quant à lui, a souligné que tous doivent avoir les mêmes droits. "Nous ne voyons pas de sanctions contre la Turquie classés Chypre du Nord. Pas de sanctions contre la Chine, qui ont pris le Tibet". Le député s'est demandé pourquoi la légitimité du référendum est remise en doute par la Communauté Internationale si le droit au référendum figure dans la Constitution de la Crimée.
Les visas
Pourtant, l'un des plus actuels problèmes pour la population locale c'est le visa Schengen. C'est pourquoi le représentant plénipotentiaire du Président russe en Crimée Oleg Belaventsev a demandé aux parlementaires français d’aider à régler ce problème.
"La mère ne peut pas venir voir son enfant étudiant en Europe. Et c'est un problème que nous ne sommes pas capables de résoudre, toutes les questions intérieures, nous les réglons, vous pouvez le voir vous-mêmes", a-t-il souligné.
Yves Pozzo di Borgo, a promis qu'il ferait connaitre cette situation à la Commission des affaires européenne du Sénat français pour prendre des mesures concrètes pour attirer l'attention des autorités européennes.
Les souvenirs
Lors de la balade le long de la promenade, certains parlementaires ont acheté des t-shirts humouristiques. L'un, avec une image de Poutine et d’Obama, l'autre faisant une blague à propos de la Crimée et représentant Nikita Khrouchtchev, ayant offert la Crimée (sans Sébastopol) à l'Ukraine soviétique en 1954, et Vladimir Poutine qui disent "Crimée rendue, Crimée reprise", phrase modifiée des soldats qui prennent la relève.