La tour de 237 mètres, surgie au centre de Varsovie, est née du désir de Staline d'égaler les gratte-ciels de New York et devait symboliser la fraternité des pays socialistes, en particulier, la Pologne et l'URSS.
Au début des années 1990, suite à la chute du communisme en Pologne, la tour s'est retrouvée sans raison d'être. Classée monument historique en 2007, elle est aujourd'hui le plus haut bâtiment de Varsovie. Le Palais s'élève au milieu de la plus grande place d'Europe.
Longtemps honni en tant que symbole de l'oppression soviétique, le palais de 42 étages a fait l'objet de beaucoup de traits d'humour. Les Varsoviens ont coutume de dire qu'il offre depuis son sommet la plus belle vue sur la ville, parce que c'est le seul endroit d'où on ne voit pas ce palais.
Les Polonais aiment ou détestent la tour, mais il semble qu'elle ne puisse pas laisser indifférent. Michal Murawski, docteur en anthropologie urbaine, cité par l'AFP, pense que la majorité des Polonais aime le palais. Selon lui, on note une explosion d'intérêt pour le palais qui fait de Varsovie une ville unique centrée sur un bâtiment "complètement fou".
Robert Bernatowicz, un animateur de télévision, également cité par l'AFP, a raconté qu'il détestait cordialement le palais avant qu'il n'y pénètre par effraction. L'aventure a changé sa vision de l'édifice. Il a dit avoir pardonné au palais tout son passé communiste et même découvert son charme.
Le journaliste Maciej Pawlicki croit que le palais de Varsovie est le symbole de "l'asservissement de la Pologne par les agents soviétiques", annonce RT citant le site wPolityce.pl. Selon le journaliste, le palais qu'il qualifie d'"ordures staliniennes" doit disparaître, ce qui constituera une des conditions de liberté des Polonais.
Aimé ou détesté, le palais de Varsovie fêtera son 60e anniversaire avec une course jusqu'au 30e étage, des visites de ses passages secrets et un jeu vidéo Tetris projeté sur sa façade.