Une lettre ouverte appelant les Nations unies à instituer rapidement un tribunal sur la catastrophe du vol MH17 a été mise en ligne le 24 juillet sur le site de la diplomatie belge. Ce document a été signé par Pavel Klimkine, Bert Koenders, Julie Bishop, Didier Reynders et Anifah Aman, respectivement ministres ukrainien, néerlandais, australienne, belge et malaisien des Affaires étrangères.
"Maintenant que le procureur chargé du dossier a laissé entendre que l'enquête internationale indépendante pourrait être achevée avant la fin de l'année, nos pays ont demandé au Conseil de sécurité de l'Onu d'instituer rapidement un tribunal pénal international en vertu du chapitre VII de la Charte des Nations Unies afin de juger les personnes responsables de ce crime", lit-on dans la lettre.
La Russie s'est opposée à cette initiative. Selon le président russe Vladimir Poutine, une telle mesure serait "prématurée et contre-productive".
"Avant de mettre en place un mécanisme judiciaire pour traduire en justice les personnes coupables de ce crime, il faut terminer l'enquête internationale, qui doit être minutieuse et objective, indépendante et impartiale", a indiqué le Kremlin dans un communiqué présentant la position russe.
L'enquête sur la catastrophe du vol MH17 est menée par un "groupe conjoint" placé sous l'autorité du Parquet national et du ministère de la Justice des Pays-Bas.
D'après le porte-parole du Parquet néerlandais Wim de Bruin, les enquêteurs ont abouti à la conclusion que l'avion de ligne avait été abattu par un missile, mais n'ont pas établi d'où et par qui il avait été tiré.