Le rapatriement des avoirs iraniens débloqués dans le cadre de la levée des sanctions contre Téhéran suite à la signature de l'accord sur le nucléaire iranien constitue un véritable casse-tête pour les économistes de ce pays, a déclaré jeudi Mohammad Ali Ahangaran, conseiller chef du ministre iranien du Pétrole, dans une interview à Sputnik Persian.
D'après lui, une partie des avoirs iraniens gelés en Occident a été bloquée avant la Révolution islamique, c'est-à-dire sous le chah Mohammad Reza Pahlavi (1941-1979, ndlr). Et bien que certains de ces avoirs aient par la suite été débloqués, la majeure partie de ces fonds est restée gelée sous différents prétextes. La guerre entre l'Iran et l'Irak (1980-1988) a été l'un des principaux motifs invoqués à cet effet par l'Occident.
"Parallèlement, le Conseil de sécurité de l'Onu a à son tour décrété des sanctions, bloquant en premier lieu de nombreux avoirs en or et en devises étrangères de la Banque centrale et du ministère du Pétrole à l'étranger. Cependant, une levée des sanctions rendra possible le dégel de ces avoirs. Cette possibilité est notamment prévue par l'accord récemment conclu sur le nucléaire iranien", a affirmé Mohammad Ali Ahangaran.
"A l'heure actuelle, il n'existe qu'un seul problème en la matière: trouver le moyen d'acheminer 93,2 milliards de dollars en liquide vers l'Iran", a déclaré l'interlocuteur de Sputnik.
"Il faut y ajouter 23 milliards de dollars virés sur les comptes de la Banque centrale de l'Iran et 6 milliards de dollars sur ceux du ministère iranien du Pétrole. Cette dernière somme récemment débloquée avait été récoltée il y a quelques années suite à la vente de pétrole", a fait savoir le responsable iranien.
"Depuis la signature de l'accord intermédiaire de Genève, Téhéran a reçu en 22 mois près de 12 milliards de dollars et certains avoirs en or", a déclaré jeudi le porte-parole du gouvernement Mohammad-Bagher Nobakht lors d'une conférence de presse diffusée par la chaîne de télévision iranienne Al Alam.