Un des plus anciens exemplaires du Coran a été découvert dans la bibliothèque de l'université de Birmingham, a annoncé mercredi la BBC.
Le manuscrit a été découvert par un thésard qui a proposé de le soumettre à une analyse au carbone 14. Les tests ont montré, avec une probabilité de 95%, que les textes auraient vu le jour entre 568 et 645, c'est-à-dire à l'époque de la création du livre sacré de l'Islam.
Selon le professeur David Thomas, la personne qui a écrit ces textes pouvait connaître le Prophète en personne.
"Il pouvait l'avoir vu ou l'avoir entendu prêcher. Il pouvait même connaître personnellement Mahomet. Cette idée même me fascine", a déclaré M. Thomas qui enseigne le Christianisme et l'Islam à l'université de Birmingham.
Ecrits sur du parchemin, sur des supports de pierre, des feuilles de palmier et des omoplates de chameaux, ces textes sacrés ont été réunis sous forme de livre aux environs de 650.
"Ces écrits sont très proches du Coran dans sa version actuelle. Ce fait confirme l'hypothèse selon laquelle le texte du livre sacré de l'Islam n'a subi que de faibles remaniements ou n'en a subi aucun", a conclu l'universitaire.
Force est de constater que l'analyse au carbone 14 ne permet pas d'établir l'âge exact d'un objet étudié, mais n'indique que l'époque à laquelle il a été créé. Il existe d'autres manuscrits qui peuvent disputer avec celui de Birmingham le titre d'exemplaire le plus ancien du Coran.
A l'heure actuelle, il est impossible d'établir lequel de ces manuscrits est le plus vieux.