Selon les chiffres du gouvernement australien, les chats sauvages seraient responsables de la disparition de 10% des espèces endémiques depuis l'arrivée des colons européens il y a deux siècles.
Ces félins "représentent de véritables tsunamis de violence et de mort pour les espèces indigènes d'Australie", justifiait récemment le ministre de l'Environnement, Greg Hunt.
Outre la suppression de deux millions de chats d'ici 2020, les autorités ont l'intention de créer des sanctuaires censés permettre aux populations d'oiseaux et de mammifères de se reconstituer.
Australia plans to kill 2 million feral cats http://t.co/g5HA8VlGDP pic.twitter.com/nCoEGu7cRK
— ViralPH (@ViralPH1) 22 июля 2015
"Tuer deux millions de chats sur une population estimée à 20 millions est une honte", a déclaré Brigitte Bardot dans une lettre au ministre.
"Il n'y a pas d'autre alternative que de stériliser. Les chats opérés défendent leur territoire mais ils ne peuvent plus se reproduire", a-t-elle plaidé, suppliant Canberra de consacrer à cet effet le budget prévu pour l'abattage.
Plusieurs associations de défense de la nature se sont exprimées contre le projet du gouvernement.
Peta estime que l'abattage massif est inefficace et partage la proposition de Brigitte Bardot.
"Non seulement l'abattage et l'empoisonnement des chats sont cruels, mais l'élimination s'est révélée inefficace sur le long terme", a réagi une porte-parole de cette organisation interrogée par l'AFP.
"Le recours au poison dans les zones suburbaines met aussi en danger les chats domestiques, les chiens et les animaux carnivores", a-t-elle ajouté.
Une autre association, Animal Australia, ne croit pas non plus à la méthode retenue par les autorités et constate que "la plus grande menace pour l'existence des espèces endémiques d'Australie est la destruction de leur habitat et l'accès à la nourriture".
A l'inverse, l'Australian Wildlife Conservancy (AWC) qui s'occupe des espèces menacées estime elle que les chats sauvages, les renards et les lapins sont nuisibles en trop grand nombre et qu'il faut impérativement réguler leur population.
"Il est difficile de critiquer le projet du gouvernement parce que c'est la première fois qu'on prend en compte le problème des chats. Il est temps d'agir", selon le directeur d'AWC, Atticus Fleming. "Il faut le faire de façon aussi humaine que possible mais oui, éliminer deux millions de chats est nécessaire".