Le gouvernement tchèque envisage d'accorder des subventions afin de faire sortir la filière laitière de la crise profonde qu'elle traverse à cause des sanctions antirusses.
"Je ne soutiens pas l'idée d'investir sur un marché déficitaire. Cependant, les sanctions décrétées contre le Russie étaient une décision politique, qui a provoqué l'embargo des livraisons de certains produits (vers la Russie, ndlr). Cela a eu un impact sur le marché des produits laitiers. Je crois que cela serait juste de rembourser aux agriculteurs ce qu'ils ont perdu. Nous ne pouvons pas dire que cela nous est égale car suite à notre décision politique, ils ne peuvent plus exporter leurs produits", a déclaré le ministre tchèque de l'Agriculture Marian Jurečka.
Selon le quotidien, le gouvernement a l'intention d'investir près de 2,2 milliards de couronnes (près de 81 millions d'euros) dans la filière laitière, dont près de 1,5 milliards (55 millions d'euros) seraient dégagés du budget de l'UE et 850 millions (31 millions d'euros) du budget de l'Etat.
En plus des subventions, le gouvernement n'exclut pas la possibilité d'une intervention directe sur le marché sous forme d'achat de lait dans l'objectif de faire augmenter les prix.
Le ministre tchèque de l'Agriculture continue à faire pression sur l'UE pour que celle-ci achète 200.000 tonnes de produits laitiers.
La République tchèque avait déjà effectué une intervention sur le marché il y a 6 ans. A l'époque, les agriculteurs déversaient le lait dans les champs pour protester contre la crise de la filière laitière. Le gouvernement avait alors acheté plusieurs milliers de tonnes de lait et de beurre, ce qui avait coûté 250 millions de couronnes (10 millions d'euros).