"Ces changements profitent à l'économie russe qui était autrefois lourdement dépendante des importations", indiqué M.Sugahara. Et d'ajouter: "M.Poutine a profité de la crise pour encourager le développement économique" du pays.
Le Salon international des équipements pour l'industrie métallurgique organisé en mai dernier à Moscou a notamment réuni moins de participants étrangers, mais beaucoup plus d'entreprises russes. Le nombre total des participants du Salon s'est accru de 1.036 à 1.200 et celui des visiteurs a augmenté de 30%, précise M.Sugahara. La plupart des visiteurs s'intéressaient surtout aux stands des usines russes. "Les pavillons russes du Salon étaient bondés", d'après lui.
Des technologies étrangères sont devenues trop chères ou inaccessibles en Russie, mais "de nombreuses sociétés russes ont formé des alliances pour lancer la production de nouveaux équipements". Les Russes ont même effectué une percée dans les hautes technologies, de son avis.
D'ailleurs, nombre de sociétés occidentales continuent de coopérer avec leurs partenaires russes, privilégiant leurs intérêts économiques sur les intérêts politiques. L'expert nippon a notamment déclaré avoir remarqué le logo de Siemens sur un lot de pièces importées lors d'une récente visite à une nouvelle usine russe. Cela lui a fait penser que la Russie et l'Allemagne ont toujours des relations spéciales. Les Etats-Unis continuent aussi d'exporter leurs produits hautement technologiques vers la Russie, a noté M.Sugahara avant de déplorer le manque d'intérêt des autorités japonaises pour la coopération économique avec la Russie, qui profite aux sociétés taïwanaises et sud-coréennes.