Crédité de seulement 2% des intentions de vote en juin, Trump est aujourd'hui en tête avec 17% et une avance de 3% sur Jeb Bush. Le gouverneur du Wisconsin Scott Walker est troisième (8%) suivi du sénateur Ted Cruz avec 6% et le sénateur d'origine cubaine Marco Rubio avec 5%. Au total, 15 républicains sont en lice aujourd'hui.
Les résultats de ce sondage sont une surprise parce que de nombreux médias, aussi bien de gauche que de droite, prenaient Trump pour un candidat peu sérieux.
Tandis que Bush est soutenu par une partie des républicains plus instruits et modérés, Trump attire davantage les travailleurs, les personnes âgées et les électeurs sans diplôme universitaire, lassés du politiquement correct et ravis par sa franchise.
L'ascension du milliardaire a commencé après sa scandaleuse attaque contre les immigrés clandestins, après quoi tous les chiens ont été lâchés contre lui, et le trafiquant de drogue Joaquin Guzman, surnommé "El Chapo", qui s'était enfui d'une prison mexicaine par un tunnel, a menacé de lui régler son compte. Après cela, Trump a dû renforcer sa sécurité.
En annonçant sa candidature en juin, Trump avait déclaré: "Quand le Mexique nous envoie ses citoyens, il n'envoie pas les meilleurs. Il envoie ceux qui ont beaucoup de problèmes et ils apportent ces problèmes chez nous — les drogues, les crimes. Ce sont des violeurs. Mais certains d'entre eux doivent être des gens bien, je suppose", a fini par concéder Trump. Mais cela ne changeait déjà plus rien.
53% estiment qu'il a tort. Parmi les républicains qui s'apprêtent à participer aux primaires, 68% sont d'accord avec Trump.
Les politologues prédisent que les électeurs républicains seront tôt ou tard déçus par le milliardaire, et que ce dernier déciderait alors de se présenter pour un troisième parti créé à la va-vite ou en tant que candidat indépendant.