Le premier ministre estonien a salué la décision du parlement grec de soutenir le projet de loi instaurant les mesures d'austérités proposées par les créanciers de la Grèce en échange de nouveaux prêts, afin d'éviter la faillite du pays. Il s'est également prononcé contre la sortie de la Grèce de la zone euro.
M.Roivas estime que le Grexit aurait un impact négatif direct sur la sécurité de l'Estonie.
"Un Etat ayant des problèmes financiers et un comportement imprévisible est très vulnérable face à l'influence extérieure de tous ceux qui menacent la sécurité de l'Estonie et des autres alliés de l'Otan. Personne parmi nous ne veut voir un Etat dépendant de pays hostiles à la table des négociations des pays membres de l'UE et de l'Otan. C'est ce danger-là qui émerge si on tourne le dos à la Grèce", a-t-il fait remarquer.
Le parlement grec a adopté jeudi une série de réformes exigées par les créanciers d'Athènes comme préalable à un nouveau plan d'aide, en dépit de plusieurs défections dans les rangs de la coalition de la gauche au pouvoir. De violentes manifestations ont eu lieu aux abords du parlement.
Afin d'obtenir entre 82 et 86 milliards d'euros sur trois ans, le gouvernement grec accepte d'augmenter les taxes, de mener une réforme des retraites, de mettre en œuvre des mesures d'austérité et d'organiser la privatisation des entreprises publiques.