Le Grexit, menace existentielle pour… l'Estonie

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La sortie de la Grèce de la zone euro entraînerait des pertes se chiffrant en "centaines de millions d'euros" pour l'Estonie et aurait un impact négatif sur la sécurité du pays balte, a déclaré le premier ministre estonien Taavi Roivas.

Le premier ministre estonien a salué la décision du parlement grec de soutenir le projet de loi instaurant les mesures d'austérités proposées par les créanciers de la Grèce en échange de nouveaux prêts, afin d'éviter la faillite du pays. Il s'est également prononcé contre la sortie de la Grèce de la zone euro.

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"Ce point de vue est effectivement assez répandu, mais il n'est pas pertinent. La sortie de la Grèce de la zone euro entraînera la perte de centaines de millions d'euros pour l'Estonie. En outre, les pertes financières ne sont que la partie émergée de l'iceberg. Ce qui est plus grave encore — c'est la destruction de l'unité européenne", a déclaré Taavi Roivas lors d'une intervention au parlement.

M.Roivas estime que le Grexit aurait un impact négatif direct sur la sécurité de l'Estonie.

"Un Etat ayant des problèmes financiers et un comportement imprévisible est très vulnérable face à l'influence extérieure de tous ceux qui menacent la sécurité de l'Estonie et des autres alliés de l'Otan. Personne parmi nous ne veut voir un Etat dépendant de pays hostiles à la table des négociations des pays membres de l'UE et de l'Otan. C'est ce danger-là qui émerge si on tourne le dos à la Grèce", a-t-il fait remarquer.

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Le premier ministre faisait vraisemblablement allusion à la Russie, qui a resserré dernièrement sa coopération avec la Grèce, en proie à une violente crise économique.
Le parlement grec a adopté jeudi une série de réformes exigées par les créanciers d'Athènes comme préalable à un nouveau plan d'aide, en dépit de plusieurs défections dans les rangs de la coalition de la gauche au pouvoir. De violentes manifestations ont eu lieu aux abords du parlement.

Afin d'obtenir entre 82 et 86 milliards d'euros sur trois ans, le gouvernement grec accepte d'augmenter les taxes, de mener une réforme des retraites, de mettre en œuvre des mesures d'austérité et d'organiser la privatisation des entreprises publiques.

 

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