La Russie, les USA et Assad réunis par l'Iran

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L'accord sur le programme nucléaire iranien a changé le paysage politique mondial.

Pour la première fois depuis de nombreuses années l'Iran a l'opportunité de revenir sur la scène internationale, les dirigeants américains ont "trahi" leurs alliés traditionnels du Moyen-Orient, le président syrien a salué l'accord avec Washington et la Russie peut fêter l'une des rares victoires obtenues en politique étrangère ces derniers temps.

Iranian Foreign Minister Javad Zarif (R) listens to questions from journalists as he stands next to Iran's chief nuclear negotiator Abbas Araghchi (L) and Hossein Fereydoon (2nd L), brother and close aide to President Hassan Rouhani, on the balcony of Palais Coburg, the venue for nuclear talks in Vienna, Austria, July 10, 2015 - Sputnik Afrique
Nucléaire: un accord obtenu entre l'Iran et les Six
L'accord de Vienne a mis en mouvement les milieux politiques du monde entier. Les sénateurs américains furent parmi les premiers à réagir à l'accord en question et seront encore sous les projecteurs des médias mondiaux pour donner leur évaluation de cet accord.

"Je veux m'assurer que nous comprenons entièrement le document qui fera l'objet du vote. Ceux qui sont sincèrement convaincus que cette transaction exclura toute possibilité pour l'Iran d'obtenir l'arme nucléaire voteront pour, à la différence de ceux qui pensent que le monde ne deviendra pas plus sûr et que l'accord aidera en quelque sorte à l'Iran à se doter de l'arme nucléaire", a déclaré le sénateur républicain Bob Corker, président du comité des affaires étrangères. Ce dernier a clairement laissé entendre qu'il faisait partie du camp des opposants à l'accord.

Les républicains ne sont pas les seuls à critiquer ce compromis. Le sénateur démocrate Chris Coons, membre du comité présidé par Corker, exprime également sa déception. La principale offensive des critiques devrait toutefois commencer en août, quand les sénateurs rejoindront leurs États pour y travailler.

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Accord avec l'Iran: les cours pétroliers vont-ils encore chuter?
De manière assez surprenante au vu de l'année écoulée, Washington a approuvé les actions de la Russie. Dans une interview au New York Times, le président américain Barack Obama a répondu à une question portant directement sur le rôle de Moscou dans cet accord et la position du président russe Vladimir Poutine: "La Russie nous a aidés, à vrai dire. Je n'étais pas certain de sa position vu nos divergences considérables sur la question ukrainienne. Poutine et la Russie, à ma grande surprise, ont séparé ces deux questions. Nous n'aurions pas réussi à tomber d'accord si la Russie n'avait pas exprimé la volonté de nous soutenir avec les autres membres des Six pour conclure un accord à part entière".

Par ailleurs, le porte-parole de l'ambassade des États-Unis en Russie William Stevens a noté que l'accord iranien "ne supprimait pas la nécessité d'un bouclier antimissile (ABM) contre une éventuelle menace de missiles iraniens et des groupes contrôlés par Téhéran".

Un fût d'uranium enrichi - Sputnik Afrique
Washington: l’uranium enrichi iranien pourrait être transféré en Russie
C'est la première fois que la politique de Washington au Moyen-Orient va à l'encontre des intérêts de ses alliés clés dans la région: Israël et l'Arabie saoudite. Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déjà qualifié cet accord d'"erreur historique". Par ailleurs, les pays arabes de la région se répartissent en partisans de l'Iran chiite ou de l'Arabie saoudite sunnite, c'est pourquoi le renforcement d'une puissance est considéré comme l'affaiblissement de l'autre. Obama a déjà promis d'étudier des démarches qui permettraient à Israël d'être certain de sa sécurité. Le président américain croit que le succès de l'accord pourrait influencer la politique étrangère de l'Iran: il espère que le triomphe des forces modérées qui ont voulu cet accord leur permettra de jouer un rôle plus conséquent sur d'autres questions.

Ces espoirs sont plutôt illusoires: l'Iran continuera de soutenir le président syrien Bachar al-Assad, considéré comme illégitime par les USA, et le Hezbollah inscrit sur la liste américaine des organisations terroristes. 

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