Pour la première fois depuis de nombreuses années l'Iran a l'opportunité de revenir sur la scène internationale, les dirigeants américains ont "trahi" leurs alliés traditionnels du Moyen-Orient, le président syrien a salué l'accord avec Washington et la Russie peut fêter l'une des rares victoires obtenues en politique étrangère ces derniers temps.
"Je veux m'assurer que nous comprenons entièrement le document qui fera l'objet du vote. Ceux qui sont sincèrement convaincus que cette transaction exclura toute possibilité pour l'Iran d'obtenir l'arme nucléaire voteront pour, à la différence de ceux qui pensent que le monde ne deviendra pas plus sûr et que l'accord aidera en quelque sorte à l'Iran à se doter de l'arme nucléaire", a déclaré le sénateur républicain Bob Corker, président du comité des affaires étrangères. Ce dernier a clairement laissé entendre qu'il faisait partie du camp des opposants à l'accord.
Les républicains ne sont pas les seuls à critiquer ce compromis. Le sénateur démocrate Chris Coons, membre du comité présidé par Corker, exprime également sa déception. La principale offensive des critiques devrait toutefois commencer en août, quand les sénateurs rejoindront leurs États pour y travailler.
Par ailleurs, le porte-parole de l'ambassade des États-Unis en Russie William Stevens a noté que l'accord iranien "ne supprimait pas la nécessité d'un bouclier antimissile (ABM) contre une éventuelle menace de missiles iraniens et des groupes contrôlés par Téhéran".
Ces espoirs sont plutôt illusoires: l'Iran continuera de soutenir le président syrien Bachar al-Assad, considéré comme illégitime par les USA, et le Hezbollah inscrit sur la liste américaine des organisations terroristes.