Selon la plupart des cartes — y compris Google Maps — le plus haut sommet d'Europe se trouve en France. Mais dans les Apennins on n'est pas de cet avis, tout comme il y a déjà un siècle et demi, quand l'Italie unie venait de se former.
Il n'est donc pas étonnant que même s'ils y avaient été invités, les dirigeants français ont refusé de manière ostentatoire de se rendre à l'inauguration. La France affirme que les trois principaux sommets de la chaîne — le dôme du Goûter, la Pointe Helbronner et le mont Blanc — se trouvent sur son territoire. Rome affirme le contraire.
En 1947 et en 1963, la frontière franco-italienne a été précisée, mais la commission bilatérale ne s'est pas chargée de la question de l'appartenance du mont Blanc. Actuellement, il est formellement contrôlé par l'administration de la commune italienne de Courmayeur et de la commune française de Saint-Gervais-les-Bains. Sachant que la majeure partie est sous juridiction française.
Toutefois, ce dernier ne souhaite pas exacerber les relations avec Paris. "Nous n'avons pas envahi la France. J'ai rencontré récemment à Bruxelles et à Milan le président français François Hollande et la ministre de l'Écologie Ségolène Royal. Je les ai avertis que je me rendrais au sommet de l'Europe. Nous entretenons de bonnes relations avec la France. J'espère que cela restera le cas", a répondu le premier ministre lors d'une conférence de presse à Rome.