Trois litiges font l'objet de la procédure. Le premier oppose les parties sur des affirmations de Pékin selon lesquelles la Chine possède des "droits historiques" sur les eaux, le fond marin et les ressources qu'il recèle, dans les frontières de la zone dite "langue de bœuf", c'est-à-dite au-delà des régions imparties à la Chine en vertu de la Convention de l'Onu sur le droit de la mer de 1982.
Au moment de la saisine de la CPA, le ministre philippin des Affaires étrangères a déclaré que son pays avait épuisé toutes les voies politiques et diplomatiques pour régler ces litiges à l'amiable.
Mais pourquoi les Philippines sont-elles les seules à avoir saisi la justice? Plusieurs facteurs en sont la cause. Pays le plus pro-occidental de l'Asie du sud-est, les Philippines ne se sont jamais inclinées devant la Chine en tant que pôle historique et culturel de la région. Les relations entre Manille et Pékin sont dépourvues de profondeur historique et ne reposent que sur des réalités pragmatiques. Enfin, les relations avec Washington sont beaucoup plus importantes pour les Philippines que leurs relations avec Pékin.
La Cour permanente d'arbitrage doit rendre sa décision en mars 2016.