"Nous sommes chargés de concilier certains points de l’accord intergouvernemental pour qu'il puisse être signé au début de l'an prochain", a déclaré aujourd’hui Alexandre Micharine, premier vice-président des Chemins de fer russes.
Les experts chinois évaluent la construction de la LGV Moscou-Pékin à 1.500 milliards de yuans (245 Mds USD). La ligne de 8.000 km passera par les villes de Khabarovsk, d’Oulan-Bator, d’Irkoutsk, d’Astana et d’Ekaterinbourg. Le voyage prendra deux jours à la place de six actuellement.
Le 13 octobre, un mémorandum a été signé par la Russie et la Chine dont le but est d’élaborer un projet de corridor de transport entre Moscou et Pékin, incluant le projet de LGV Moscou-Kazan. La Chine est prête à utiliser ses technologies et s’occuper de la construction en échange de l’importation de vecteurs énergétiques russes. Les spécialistes occidentaux prévoient que chaque kilomètre de ligne coûtera 50 millions de dollars, tandis que les Chinois tablent sur 33 millions de dollars, soit 17 millions de dollars de moins par kilomètre.
"L’un des hommes d’affaire russes les plus influents (Vladimir Iakounine, PDG de RZD), a déclaré que les compagnies européennes n'ont pas la possibilité de signer des contrats à long terme et valant des milliards de dollars avec la Russie, à cause des sanctions occidentales "illégales", et Moscou s’adresse à des nouveaux partenaires, tels que la Chine", écrit le Financial Times.
"La géopolitique a repoussé le business et les intérêts économiques", a indiqué M. Iakounine, président Chemins de fer russes, dans une interview à Londres avant son départ au IXe Congrès mondial sur la Grande Vitesse ferroviaire à Tokyo.
Les compagnies ferroviaires d’Italie, de France, d’Espagne et d’Allemagne avaient manifesté leur intérêt pour le projet. Mais depuis l’application des sanctions, en 2014, aucune compagnie n’a fait de proposition.