Selon une source proche des milieux diplomatiques, le pays qui s'est farouchement opposé à l'entrée de Sergueï Narychkine, président de la Douma (chambre basse du parlement russe), est "un voisin de la Finlande".
Effectivement, la voix d'un seul pays membre de l'UE est suffisante afin que l'interdiction à l'entrée soit mise en œuvre, a fait remarquer le quotidien finlandais.
"Oui, le gouvernement estonien estime que si l'UE a introduit des sanctions (comprenant l'interdiction d'entrée sur le territoire européen, ndlr), cela signifie que les Etats membres de l'UE doivent respecter ces sanctions", a-t-il fait savoir.
En revanche, des pays tels que la Grèce, Chypre, la Hongrie, l'Italie ou la France, étaient plutôt favorables à la participation de la délégation russe à l'Assemblée parlementaire de l'OSCE, rapporte le Helsingin Sanomat.
Mercredi 1er juillet, le représentant du ministère finlandais des Affaires étrangères, Vesa Häkkinen, a annoncé la décision du gouvernement refusé de fournir un visa d'entrée sur le territoire finlandais à Sergueï Narychkine, qui figure sur la "liste noire" de l'UE. Outre le président de la Douma, six membres de la délégation russe se sont retrouvées dans la même situation.
Le Kremlin a vivement protesté, jugeant une telle démarche "scandaleuse".
"L'ensemble de la délégation russe ne participera pas à la session qui se déroulera à Helsinki. Nous protestons contre l'arbitraire, contre la violation des principes de la démocratie et du dialogue. Je suis sûr que la politique agressive de Washington et de ses alliés dociles ne pourra pas remplacer notre volonté souveraine, la volonté des Européens de vivre ensemble et de définir ensemble notre destin et l'avenir de notre maison commune qui est l'Europe", a fait savoir M.Narychkine commentant cette situation.