Suite au sommet de la zone euro qui s'est tenu mardi 7 juillet, Alexis Tsipras a pris la parole devant le Parlement européen à Strasbourg ce mercredi.
Le premier ministre grec n'a pas fait de nouvelles propositions, au grand regret de certains parlementaires. En revanche, il a fait un rapport détaillé sur la situation économique en Grèce, en expliquant le choix du peuple grec et en essayant de trouver un accord avec ses partenaires européens.
L'intervention de M.Tsipras a provoqué des réactions contrastées: certains députés l'ont hué, tandis que d'autres ont applaudi en tenant des pancartes avec le mot "Oxi" marqué dessus.
Front National sporting Oxi signs in the European Parliament pic.twitter.com/N8TZoJbpma
— MineForNothing (@minefornothing) 8 июля 2015
"Avec M Tsipras, nous avons une opposition radicalement divergente sur toute une série de sujets, c'est un fait. Mais nous partageons le désir de rendre la parole au peuple contre la dictature européenne et technocratique. Nous nous sommes donc très légitimement réjouis de l'organisation du référendum. Ce référendum en Grèce sur l'austérité signe le retour de la politique au sens le plus noble au sein de l'UE, souvent réduite à des attitudes technocratiques", a annoncé Marine Le Pen, présidente du groupe Europe des nations et des libertés et présidente du parti français Front national.
« Après tant d’erreurs, il est temps de dissoudre de manière concerté la zone #Euro. » #TsiprasPE
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 8 июля 2015
Mme Le Pen s'est également prononcée pour la sortie de la Grèce de la zone euro, en accusant les institutions financières de la pression néfaste exercée sur le gouvernement grec.
"La Grèce doit, en accord avec les institutions européennes, de manière concertée, tranquillement organisée, sortir de cette mâchoire de fer que représente l'euro pour l'ensemble des pays (…). Tout le peuple européen aurait alors les yeux fixés sur la Grèce et ils pourront vérifier que la sortie de l'euro permet bien le renouveau et le retour d'une croissance durable (…). L'euro n'est pas irréversible", a-t-elle rajouté.
"Le projet européen est en train de mourir. Personne dans cette chambre ne l'avouera, pourtant les peuples de l'Europe nous disent: +Personne ne nous a jamais demandé si on le voulait, tout cela nous a été imposé+(…). Si vous essayez d'unir des gens différents et des économies différentes sans demander leur accord, il y a peu de chances que cela puisse marcher. Et le projet a échoué", a expliqué M.Farage en parlant des raisons de la crise.
Nigel Farage tells Greece: Have the courage to quit the euro http://t.co/hCgXi9yI4I pic.twitter.com/Yalqz5hMzi
— Telegraph News (@TelegraphNews) 8 июля 2015
"Cela serait de la folie de continuer cette politique. Vous êtes très courageux, Monsieur, mais vous ne pouvez pas avoir le beurre et l'argent du beurre", a-t-il lancé en s'adressant au premier ministre grec, qui a fait une nouvelle demande d'aide financière lors de son intervention ce mercredi.
"Ces gens-là (les créanciers, ndlr) ne vous donneront plus rien (…). Si vous avez du courage, vous devez sortir la Grèce de la zone euro la tête haute. Reprenez votre démocratie, reprenez le contrôle sur votre pays (…). Redonnez aux gens l'espoir qu'ils désirent tant", a-t-il conclu en rajoutant que les conséquences du Grexit seront dures à vivre pendant quelques mois, mais que finalement la Grèce s'en sortirait.