"Nous savons qu'il était membre d'un club de danse et qu'il connaît bien le secteur touristique pour y avoir travaillé en tant qu'animateur", a déclaré M. Essid au journal francophone.
Les autorités ainsi que des proches avaient indiqué qu'il s'agissait en apparence d'un jeune Tunisien sans histoires, notamment amateur de breakdance.
Un habitant du quartier où vivent ses parents à Gaafour avait indiqué à un correspondant de l'AFP que Seifeddine Rezgui avait travaillé "dans le tourisme dans la région de Kantaoui", où a été perpétré l'attentat, mais il n'avait pas été possible de le confirmer d'une autre source.
"Je pense que quelqu'un a fait pression sur mon fils pour qu'il fasse ça (…) Mon fils est une victime comme toutes les autres", a affirmé, dans cette interview présentée comme la première depuis les événements, Radhia Manai, 49 ans, la mère de Seifeddine Rezgui, un étudiant en master de 23 ans identifié par les autorités tunisiennes comme l'auteur de l'attentat.
"Mon fils aimait la musique, la breakdance et le football. Ils ont dû le droguer et lui laver le cerveau pour qu'il fasse cette chose diabolique et je veux qu'on trouve ceux qui ont fait ça", a-t-elle ajouté.
"Il croyait en Dieu pas en cette merde de Daech (le groupe Etat islamique en arabe)", a ajouté son père, Hakim Rezgui, qui a accordé cette interview dans la modeste maison familiale à Gaafour, une petite ville du gouvernorat de Siliana (nord-ouest).
Ils ont tous les deux rejeté les affirmations des autorités tunisiennes qu'il s'était entraîné en Libye en janvier avec les tueurs du musée du Bardo, affirmant qu'il les appelait quotidiennement. "J'aurais reconnu le numéro", a argumenté son père.
"Nous sommes les parents de ce tueur même si nous ne le reconnaissons pas", a ajouté le père, disant "se sentir tellement coupable".