Une pétition appelant à un référendum sur la sortie de l'Union européenne a été signée par 261.159 Autrichiens, et le parlement du pays est désormais contraint par la Constitution de décider si ce document justifie ou non l'organisation d'un référendum, rapporte le journal The Local.
Le nombre de citoyens autrichiens qui se sont prononcés pour un référendum sur la sortie du pays de l'UE, soit 261.159 personnes (4,12% de l'électorat du pays), est 2,5 fois supérieur au nombre requis pour saisir le parlement, constate l'édition autrichienne de l'édition.
Cette initiative revient à Inge Rauscher, leader de Heimat & Umwelt. La militante de 66 ans estime que la sortie de l'Union européenne profitera à l'Autriche tant sur le plan économique que du point de vue écologique.
"Nous remarquons la détérioration économique qui a commencé après l'adhésion à l'UE", a auparavant déclaré Mme Rauscher dans une interview accordée à Sputnik.
Par ailleurs, un tel referendum est aussi à l’ordre du jour au Royaume-Uni et dans d'autres pays de l'UE.
Le politologue Vladimir Olentchenko estime pour sa part que le soutien d'un référendum par des centaines d'Autrichiens est provoqué entre autres par la politique imposée par Bruxelles sur la question ukrainienne.
"On constate une déception générale dans les pays de l'UE qui s'est manifestée notamment lors des élections au Parlement européen en mai 2014, quand les partis eurosceptiques ont remporté la majorité des mandats (…) Les Européens sont aussi mécontents de la politisation de l'UE", a indiqué M.Olentchenko à Sputnik.
Et de rappeler que l'Autriche était à présent largement représentée par ses experts au sein de la mission de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) en Ukraine.
"La direction et une bonne partie de l'opinion du pays disposent d'une information authentique sur les événements en Ukraine (…) C'est sans doute la raison pour laquelle le parlement autrichien a freiné l'association de l'Ukraine. Vienne doute de plus en plus du bien-fondé du diktat de Bruxelles", conclut l'expert.