Les Etats-Unis n'admettront pas d'accord avec Téhéran sur son programme nucléaire en l'absence d'un régime rigoureux d'inspections des sites nucléaires iraniens, a prévenu mardi le président américain Barack Obama.
"J'ai dit dès le départ que je quitterais les négociations si elles risquaient de déboucher sur un mauvais accord", a-t-il déclaré lors d'une conférence conjointe avec la présidente brésilienne Dilma Rousseff.
Et d'ajouter qu'il fallait un régime de vérifications sérieux et rigoureux.
Dans le même temps, le locataire de la Maison Blanche s'est dit certain que l'accord avec l'Iran sur son programme nucléaire était possible.
"J'en suis sûr, bien qu'il existe entre Washington et Téhéran de graves divergences, impossibles à surmonter du jour au lendemain", a conclu le président des Etats-Unis.
Téhéran ne cesse de souligner qu'il refuse toute inspection de ses sites militaires et l'interrogatoire de ses scientifiques. Quoi qu'il en soit, il n'y toujours pas d'accord sur cette question, et les deux discussions continuent dans la capitale autrichienne.
Les six médiateurs internationaux sur le programme nucléaire iranien (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) et Téhéran ont en principe jusqu'au 30 juin pour parvenir à un accord global dont l'objectif est de s'assurer que le programme nucléaire iranien reste purement civil en échange d'une levée des sanctions internationales qui bloquent le développement économique de l'Iran.
La négociation sur ce dossier, l'un des plus épineux des relations internationales depuis le début des années 2000, est censée s'achever le 30 juin, mais la plupart des négociateurs s'accordent à dire que les discussions pourraient être prolongées de quelques jours.
Le Six et l'Iran ont conclu en novembre 2O13 un accord intérimaire, renouvelé deux fois, et sont parvenus, dans la douleur, à fixer à Lausanne en avril dernier les paramètres de ce que pourrait être un accord définitif.