La seconde intercalaire permet de réajuster le Temps universel coordonné (UTC) au Temps universel (UT) défini par l’orientation de la Terre par rapport aux étoiles. On l’appelle aussi saut de seconde ou seconde additionnelle.
"Le problème s’est posé à partir de 1972: c’est à cette époque que sont apparues les horloges atomiques, qui comptabilisent le temps de façon extrêmement précise", explique le directeur du IERS, basé à Paris, Daniel Gambis. "C’est très utile pour les scientifiques, mais on a parallèlement continué à utiliser à grande échelle l’horloge astronomique. La coexistence de ces deux mesures du temps entraîne parfois de légères variations".
Suite au rajout d’une seconde additionnelle le 1er juillet 2012, quelques serveurs informatiques avaient été perturbés. L’addition a provoqué un dysfonctionnement de certains systèmes d’exploitation Linux qui n’ont pas su l’interpréter. Est-ce qu’il y aura des risques en 2015?
Selon Daniel Gamblis, cette seconde est compliquée à mettre en œuvre dans les appareils de navigation spatiale et les grands réseaux informatiques, ils risquent d’y avoir des dysfonctionnements importants lors du changement ou en cas d’oubli, parce que la synchronisation est pour eux extrêmement importante.
Pour éviter le problème, les spécialistes en informatique conseillent d’actualiser le système avant l’ajout de cette seconde additionnelle et de recontrôler le système après l’ajout. En général, en cas de dysfonctionnement après l’ajout de cette seconde, un redémarrage du serveur ou de l’application défaillante devrait permettre de corriger le problème.