"Le secrétaire général de l'Onu est profondément préoccupé par le climat politique et sécuritaire au Burundi et demande aux autorités du pays de reporter les élections afin de créer un environnement propice à la tenue d'élections inclusives, pacifiques et transparentes", a indiqué le porte-parole de Ban Ki-moon dans son communiqué.
Depuis l'annonce, fin avril, de la candidature de Pierre Nkurunziza à un troisième mandat présidentiel, les explosions de grenades se multiplient à l'approche des législatives du 29 juin et de la présidentielle du 15 juillet.
Cette semaine, quatre personnes ont été tuées et une trentaine blessées dans la nuit de 21 à 22 avril dans une nouvelle série d'attaques à la grenade. Onze policiers avaient déjà été blessés dans la nuit de 19 à 20 juin dans plusieurs attaques à la grenade à Bujumbura et, le 18 juin, une grenade avait blessé trois ouvriers d'un chantier, également dans la capitale.
Le dialogue est au point mort entre le camp présidentiel et ses adversaires, opposition et société civile, qui estiment que la Constitution et l'Accord d'Arusha — ayant ouvert la voie à la fin de la guerre civile (300.000 morts entre 1993-2006) — interdisent à M. Nkurunziza de briguer un nouveau mandat.
"Toutes ces attaques à la grenade sont liées les unes aux autres", a assuré le haut-gradé de la police, mettant en cause les "opposants au 3e mandat" qui tentent "d'empêcher les élections".