Une récente étude, réalisée aux Etats-Unis, a révélé qu'au moins 46.000 comptes Twitter sont liés au groupe djihadiste, dont plusieurs contribuent au recrutement de nouveaux adeptes. Europol a déjà commencé à coopérer avec des sociétés opérant dans les télécommunications afin de détecter les comptes suspects.
Selon le directeur de la nouvelle unité de police européenne, Rob Wainwright, Europol commencera son travail le 1 juillet et "devrait être un moyen efficace pour lutter contre ce phénomène".
"Nous devons combiner ce que nous voyons en ligne, notre intelligence et ce que nous partageons entre services de police européens, afin que nous puissions mieux cibler et identifier les principaux comptes d'utilisateurs, et se concentrer sur leur fermeture", a ajouté Rob Wainwright.
Europol estime que 5.000 citoyens européens, originaires notamment du Royaume-Uni, de France, de Belgique et des Pays-Bas se sont rendus dans les territoires contrôlés par Deach.Par ailleurs, le nombre de comptes Twitter liés à l'Etat islamique pourrait s'élever à 90.000, selon l'analyse des experts de l'institut Brookings à Washington.
Néanmoins, pour Aaron Zelin, expert à l'Institut de Washington pour la politique au Proche-Orient, Twitter est généralement utilisé pour attirer de nouvelles recrues potentielles, et non pas pour les recruter directement. Les "entretiens d'embauche" ont lieu généralement sur des plateformes tels que Skype, WhatsApp et Kik, a rapporté M.Zelin.
Créé en 2006 en Irak, l'EI a proclamé en juillet 2014 un califat islamique sur les territoires irakiens et syriens sous son contrôle. Ce groupe qui compterait près de 30.000 combattants selon la CIA, poursuit son offensive.
Plus de 25.000 ressortissants d'Europe et d'Asie ont rejoint les rangs des organisations djihadistes Al-Qaïda et Etat islamique. La plupart des combattants étrangers qui rejoignent les groupes terroristes en Syrie et en Irak sont des hommes âgés de 15 à 35 ans, principalement motivés par l'idéologie extrémiste.