« Il fallait notamment donner Sébastopol à la Russie et garantir le statut de la langue russe en Crimée (…). La Crimée n'a jamais appartenu à l'Ukraine, elle a toujours été russe», a fait remarquer M.de Gliniasty dans une interview accordée au Figaro lors du Forum économique international, qui s'est déroulé à Saint-Pétersbourg les 19 et 20 juin.
L'ex-ambassadeur de France en Russie estime par ailleurs que la politique européenne envers la Russie va dans le mauvais sens, et que l'Occident aurait dû adopter un autre comportement envers Moscou depuis le début.
Evoquant le dossier ukrainien proprement dit, Jean de Gliniasty estime que la politique de Washington est en outre responsable de la rupture épisodique des cessez-le-feu dans le Donbass.
Dans l'ensemble, l'ex-ambassadeur, qui a réalisé durant son mandat un travail non négligeable afin de développer les relations franco-russes, notamment dans les domaines économique, scientifique et culturel, regrette la situation actuelle.
« C'est cinq ans de travail qui ont été ruinés », a fait remarquer M.Gliniasty avec amertume.
Jean de Gliniasty a assuré les fonctions d'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du mois de mai 2009 au mois d'octobre 2013. Ancien élève de l'Institut d'études politiques de Paris (Science Po Paris) et de l'Ecole nationale d'administration (ENA), il a débuté sa carrière de diplomate en 1975. M.de Gliniasty a joué un rôle important dans le développement des relations franco-russes. En octobre 2013, il a été décoré par le ministère russe des Affaires étrangères "Pour contribution à la coopération internationale".