La France est aujourd'hui dans une situation extrêmement embarrassante à cause des deux porte-hélicoptères Mistral commandés par la Russie, mais que Paris refuse de livrer pas en raison de la crise ukrainienne, constate Reuters.
Selon l'agence, la France doit obtenir un compromis quelconque pour sauver sa réputation d'exportateur d'armements et décider que faire de ces navires.
"La France n'a désormais que trois variantes: vendre les Mistral à la Russie, les vendre à quelqu'un d'autre ou les détruire", a estimé, selon Reuters, une source proche du dossier.
L'actuelle crise des Mistral remonte à 2011. A l’époque, le président français Nicolas Sarkozy a décidé de conclure le premier marché important depuis l'éclatement de l'URSS en matière d’armement entre la France, en tant que la représentante de l'Occident, et la Russie, lit-on dans l'article.
Pour le moment, la livraison des navires n'est pas annulée formellement, mais plutôt repoussée sine die. Si Paris refuse officiellement de les livrer à la Russie, cette dernière réclamera non seulement le remboursement de l'acompte, mais aussi de toutes ses dépenses: Moscou compte toucher plus d'un milliard d'euros. Par ailleurs, il ne sera pas facile de revendre les Mistral, Moscou ayant rappelé que les navires ont été construits sur sa commande et que, dans une telle éventualité, il en allait de la sécurité nationale de la Russie.
A l'heure actuelle, l'entretien des deux Mistral commandés par la Russie coûte à la France cinq millions de dollars par mois.