Les conséquences des sanctions contre Moscou et des mesures de rétorsion russes seront probablement beaucoup plus graves que prévu jusqu'à présent, rapporte le quotidien allemand Die Welt se référant à l'étude du Wifo.
Selon les économistes du Wifo, l'Allemagne serait plus touchée par les sanctions qu'aucune autre grande économie d'Europe occidentale. Environ 500.000 emplois et 27 milliards d'euros de richesses produites sont menacés. Ainsi, la crise persistante pourrait lui coûter un peu plus d'un point de pourcentage de produit intérieur brut (PIB).
Russland-Krise gefährdet zwei Millionen Arbeitsplätze in Europa #ZetungsallianzLENA http://t.co/q2RGwCbBUP @welt pic.twitter.com/gTOUzlNWyH
— Jan-Eric Peters (@jep_) 19 июня 2015
Les autres pays de l'UE ressentent dans une moindre mesure les conséquences des sanctions. Notamment, les pertes provisoires de l'Italie constitueraient 200.000 emplois et 0,9 point de pourcentage de PIB, en France il s'agit de 150.000 emplois et de 0,5 point de pourcentage de PIB.
Teure Sanktionen: Russland-Krise kostet Europa bis zu 100 Milliarden Euro http://t.co/ttUUgeVtLx pic.twitter.com/WVzAuQLaqq
— DIE WELT (@welt) 19 июня 2015
Le président russe avait déjà rappelé à la communauté internationale le préjudice causé à l'économie européenne par les sanctions contre la Russie. Néanmoins, la Commission persiste à estimer que les conséquences des sanctions antirusses sur l'économie européenne seraient «relativement minimes» et «gérables». Pourtant, ces déclarations des européens tranchent avec celles d'un récent rapport confidentiel de la Commission européenne sur les sanctions.
Les Etats-Unis et l'Europe ont adopté plusieurs trains de sanctions contre des secteurs entiers de l'économie russe en 2014 et au début de 2015 sur fond de crise en Ukraine. La Russie a riposté, en frappant d'embargo en août plusieurs denrées alimentaires, notamment les produits laitiers, la viande, et les fruits et légumes en provenance de l'UE, du Canada, d'Australie et de Norvège. Elle a déclaré plusieurs fois qu'elle souhaitait un règlement rapide du conflit dans le Donbass et qu'elle considérait les sanctions occidentales comme illégitimes et infondées.