La visite du premier ministre grec Alexis Tsipras en Russie, au moment où se joue l'avenir d'Athènes dans la zone euro, revêt une importance particulière, estime l'analyste financier Dmitri Tratas.
"Le voyage de M.Tsipras en Russie, réalisé sur fond de négociations sur le sort du pays et son appartenance à la zone euro, est d'une importance significative", a déclaré l'analyste à la chaîne télévisée RT.
L'expert de l'Institut du développement moderne Nikita Maslennikov estime que les deux dirigeants pourraient évoquer notamment la participation d'Athènes au projet de gazoduc Turkish Stream et la mise en place d'un groupe de coentreprises russo-grecques dans le domaine de l'agriculture.
Toujours selon M.Maslennikov, le gouvernement grec doit être conscient dans le contexte actuel que l'éventuelle sortie d'Athènes de la zone euro ou de l'Union européenne s'avérerait néfaste pour la Grèce au premier lieu.
Si la Grèce décide de quitter la zone euro, cela risquerait d'entraîner "une faillite du système financier du pays" ainsi qu'une "crise politique, dont les conséquences seront imprévisibles", indique l'expert.
La Grèce ne parvient toujours pas à s'entendre avec ses créanciers sur un train de réformes économiques qui permettrait le déblocage d'une nouvelle tranche de prêts vitale pour le pays.
Dans son rapport annuel rendu public mercredi, la Banque de Grèce a constaté que le pays se trouvait au bord d'un défaut de paiement et qu'il pourrait sortir de la zone euro et de l'Union européenne en cas d'échec des négociations avec ses créanciers internationaux sur le règlement de sa dette.
Dans ce contexte, la banque juge que la conclusion d'un accord entre la Grèce et ses créanciers internationaux constitue un "impératif historique".