Une violence désormais ciblée
Pourquoi soudainement une telle violence? Ces débordements sont le résultat de l'échec des syndicats dans la lutte contre UberPOP par des moyens judiciaires. Certes, la préfecture de police de Paris a recensé 364 délits liés à l'activité illégale de taxi de la part de chauffeurs utilisant UberPOP. Mais cela n'a pas altéré le succès de l'application, tant pour les utilisateurs que les chauffeurs. Nous avons pu constater qu'au moins huit voitures UberPOP étaient visibles sur le radar de l'application mobile depuis la rédaction de Sputnik à Paris.

Deux points de vue diamétralement opposés sur le sujet
Les partisans d'UberpPOP perçoivent l'appli comme une vraie pionnière de la nouvelle économie dite «de troc». A l'instar du service de location d'appartements Airbnb ou le site de covoiturage Blablacar. Effectivement, l'application permet de simplifier au maximum le concept même de taxi: coûts réduit pour les clients et accès facile au marché aux chauffeurs, à temps plein ou ponctuellement.
Cependant, le site d'analyse karos.fr, spécialiste du covoiturage, ne fait pas d'amalgame entre deux modèles distincts: covoiturage et taxi entre particuliers. Il faut noter que le taxi entre particuliers est aujourd'hui illégal. Les critiques dénoncent une concurrence déloyale, car les chauffeurs particuliers ne sont pas soumis aux mêmes règlementations (formation, accréditation, assurance) que les acteurs professionnels. Il existe plusieurs services mobiles travaillant avec les chauffeurs professionnels: notamment WeCab ou même UberX qui utilise d'ailleurs la même appli qu'UberPOP
Les taxis sont déçus par le gouvernement qui ne réagit pas et semble aller à l'inverse de leurs revendications: "Quand on parle à des gens dans les missions ou dans les pôles emploi, ils proposent d'aller chez Uber pour faire baisser les chiffres de chômage au détriment de la profession".
Le résultat de ce combat en France n'est pas évident, car il n'y a pas d'unanimité parmi les pays du monde sur l'utilisation de l'appli, la décision étant souvent déléguée aux autorités municipales. Ainsi, certaines villes ou Etats américains (comme Berlin ou le Nevada) l'ont complètement banni, tandis que d'autres n'y voient rien de grave.