Les migrants illégaux en provenance d'Afrique atteignant l'Italie se dirigent massivement vers la frontière avec d'autres pays, notamment la France, afin de pouvoir traverser la frontière et trouver ensuite refuge dans d'autres pays européens.
Selon l'agence d'information Regnum, des clandestins s'échappent des centres d'accueil pour migrants afin d'éviter de demander l'asile en Italie selon des procédures prévues par la Convention de Dublin de 1990.
Les autorités italiennes, préoccupées par cette situation, ont accusé Paris de violer la disposition sur la libre-circulation des personnes faisant partie des accords de Schengen.
Néanmoins, les autorités françaises insistent sur le fait que la zone Schengen reste ouverte et que les forces d'ordre ne font qu'exécuter l'accord de Chambéry du 3 octobre 1997 relatif à la coopération transfrontalière en matière policière et douanière entre la France et l'Italie, qui prévoit l'expulsion des migrants illégaux.
Entretemps, c'est l'Italie qui prend en charge la totalité des problèmes liés à l'immigration clandestine, en acceptant de donner refuge à tous les migrants qui atteignent ses côtes en conformité avec les dispositions de la Convention de Dublin.
Selon certains experts, la situation actuelle est liée aux erreurs politiques de l'UE, qui par le passé n'a pas réfléchi aux conséquences sur le long terme de la politique consistant à encourager les coups d'Etat en Afrique du Nord et au Proche-Orient. Ensuite, la position de chaque pays en particulier ne contribue pas à l'amélioration de la situation. Ainsi, le gouvernement italien, qui devrait insister plus sur la redistribution des quotas des clandestins parmi les pays membres de l'UE, manque de fermeté en la matière, estime un expert italien.