Les hôtels où se sont tenues les négociations sur le nucléaire iranien auraient été la cible de cyberattaques, affirme mercredi la société de sécurité informatique basée en Russie Kaspersky Lab.
Le Ministère public de la Confédération (MPC) a ouvert une procédure pénale contre X après avoir obtenu le feu vert du Conseil fédéral. Le MPC soupçonne une activité interdite d'un service de renseignement. Une perquisition a eu lieu dans un hôtel genevois le 12 mai et du matériel informatique a été saisi.
De son côté, Kaspersky Lab a identifié le virus baptisé Duqu. Il s'agit un logiciel d'espionnage sophistiqué similaire au virus Stuxnet, considéré par nombre d'observateurs comme venant d'Israël. Les experts pensaient ce virus éradiqué depuis 2012.
Kaspersky a d'abord découvert le virus dans ses propres serveurs, avant d'identifier d'autres victimes dans les pays occidentaux, du Moyen-Orient ou d'Asie
"Certaines des nouvelles infections constatées en 2014-2015 sont liées à des événements et à des sites en rapport avec les négociations du P5+1 (Six médiateurs internationaux, ndlr) et de l'Iran sur un accord nucléaire", précise Kaspersky.
L'Iran et les Six (les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Chine, la Russie et l'Allemagne) ont conclu un accord-cadre le 2 avril. Ils sont engagés depuis plus de vingt mois dans des négociations en vue de résoudre le dossier nucléaire de Téhéran et doivent achever la rédaction de l'accord final d'ici fin juin.