A quoi a servi le G7 en Allemagne?

© REUTERS / Michael Kappeler/PoolSommet G7
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C’est dans le château d’Elmau que les dirigeants du G7 étaient réunis dimanche, avec au menu des discussions de nombreux sujets tels que la crise de la dette grecque, la santé, la lutte contre la faim, la place des femmes dans la société, le climat ou encore le terrorisme.

Mais le sujet qui semble avoir dominé les débats et retenu l'attention des médias est la crise ukrainienne et l'unité affichée des membres du G7 dans leur rapport de force avec la Russie.

Pour nombre de médias français le G7 menace la Russie de sanctions plus dures et s'accorde sur le climat, et si l'on s'en réfère aux médias américains comme le New York Times c'est la crise ukrainienne et l'Etat islamique qui ont été au centre des préoccupations.

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Suite aux derniers incidents entre l'armée ukrainienne et les insurgés du Donbass, l'Europe et les Etats-Unis se préparent à prolonger les sanctions à l'encontre de la Russie. Le G7 a réitéré son «appel au plein respect du cessez-le-feu et au retrait des armes lourdes», mais les avis divergent quant à l'appréciation des efforts de Moscou dans la mise en œuvre des accords de Minsk2. Pour le président américain Barack Obama, partisan de la ligne dure envers la Russie, les forces russes sont déjà à l'œuvre sur le terrain et en conséquence menacent d'appliquer de nouvelles sanctions alors que François Hollande, plus pondéré, estime que cette implication devrait être avérée pour justifier un durcissement des positions occidentales. En clair pour l'exécutif Français les derniers incidents dans l'est de l'Ukraine ne peuvent être directement reliés à la Russie mais sont possiblement le fruit de la seule volonté des insurgés.
Il est intéressant de noter que le non-respect des accords de Minsk2 de la part de Kiev ne semble pas émouvoir outre mesure ses partenaires occidentaux.

Concernant la lutte contre le terrorisme, le G7 estime qu'elle «devra demeurer la priorité de la communauté internationale dans son ensemble» notamment contre le groupe Etat Islamique en Irak et en Syrie. «Nous réaffirmons notre détermination à vaincre ce groupe terroriste et à lutter contre la propagation de son idéologie de haine. Nous sommes solidaires de tous les pays et de toutes les régions touchée par la brutalité d'actes terroristes, notamment l'Irak, la Tunisie et le Nigéria». Comment ne pas ressentir de gêne face à cette belle profession de foi alors que ce sont précisément les actions des pays occidentaux en Afrique et au Moyen Orient qui ont largement contribués à la montée du terrorisme dans ces zones, allant même jusqu'à s'allier avec des groupes djihadistes dans le but de faire tomber des régimes devenu indésirables, laissant ces pays en proie au chaos.

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En vue de la prochaine conférence sur les changements climatiques Cop 21 qui se déroulera à Paris du 30 novembre au 15 décembre de cette année, le G7 s'engage à limiter la hausse de la température moyenne dans le monde d'ici à 2100 à 2°C par rapport à l'ère préindustrielle. Cela ne prêterait pas à sourire si cet objectif n'était pas déjà inscrit comme engagement depuis le sommet de Copenhague de 2009. En outre les dirigeants du G7 se sont prononcés en faveur d'un objectif mondial de réduction des gaz à effet de serre «dans le haut de la fourchette» de 40% à 70% d'ici à 2050 par rapport à 2010. 

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Au contraire pour le président Français François Hollande, ces objectifs sont «ambitieux et réalistes», auto satisfait d'avoir réussi à convaincre le Japon et le Canada d'accepter une décision finale volontariste. L'ambition y est certainement mais le réalisme des engagements pris semble se heurter au mur de certaines réalités, comme le fait que l'utilisation de charbon de cinq des sept pays les plus riches du monde (l'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Italie, le Japon et la France) a augmenté de 16% entre 2009 et 2013, alors que les pays en développement ont réussi à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

Jan Kowalzig, spécialiste climatique de l'ONG Oxfam explique au média en ligne Euractiv que «si le G7 souhaite réellement voir ses ambitions se réaliser, les Etats doivent prendre des mesures concrètes, comme par exemple mettre en place rapidement un abandon progressif du charbon». Il ajoute que «les résultats modestes de ce sommet ne feront que rendre la lutte plus difficile voire impassible».

Enfin il est un problème crucial pour l'Europe et le monde qui n'a que trop peu eu d'écho, celui de la crise de la dette grecque. En effet les négociations sur les remboursements de la dette entre la Troïka et le gouvernement d'Alexis Tsipras virent au psychodrame puisque selon le quotidien suisse Le Temps «jamais les dirigeants européens n'ont été aussi exaspérés par les autorités grecques que ces derniers jours» et l'inquiétude monte chez les américains qui «redoutent les conséquences d'une implosion de la zone euro sur l'ensemble de l'économie mondiale. Selon eux, elle pourraient être aussi graves que celles de la faillite de Lehman Brothers en 2008».

Donc en somme dans une réunion du G7 on se réunit entre dirigeants de pays riches et biens sous tous rapports on discute longuement de problèmes qui impliquent les pays du monde entier et dont on a une part non négligeable de responsabilités, on boit le café et on prend le soleil, et à la fin on fait un communiqué rempli de bonnes intentions mais sans décisions concrètes, mis à part la poursuite du régime de sanctions à l'encontre de la Russie.

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