Selon lui, la livraison de S-300 apportera un double avantage à Téhéran. Ainsi, l'Iran sera en mesure de contrôler l'espace aérien loin au-delà de ses frontières et de protéger ses propres installations nucléaires.
Si l'Iran déploie des S-300 sur sa côte sud, cela lui permettra d'être au courant de tout décollage d'un avion américain depuis les bases aériennes situées dans la région du Golfe Persique, indique le journaliste.
Les systèmes russes aideront en outre l'Iran à protéger ses sites nucléaires. Selon M.Bender, la livraison de S-300 à Téhéran empêcherait une éventuelle intervention militaire en cas de violation par l'Iran de l'accord sur son programme nucléaire, car nul pays qui ne possède pas de la technologie Stealth ne pourrait l'attaquer.
Le président Vladimir Poutine a signé à la mi-avril un décret levant l'interdiction de livrer des missiles sol-air S-300 à l'Iran. L'exécution du contrat en question, signé en 2007, avait été suspendue en 2010 par le président russe de l'époque Dmitri Medvedev.
Cette démarche unilatérale de la Russie excédait le cadre de la résolution 1929 du Conseil de sécurité de l'Onu, qui interdisait exclusivement de fournir des armements offensifs à Téhéran en raison de son programme nucléaire.