Des milliers de manifestants sont descendus jeudi dans les rues de Munich afin d'exprimer leur désaccord avec la politique menée par le "Groupe des sept".
La principale cible des anti-G7 est le partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TTIP) que l'UE et les Etats-Unis sont en train de négocier.
Pour les nombreux ONG (Greenpeace, Attac…), partis (Les Verts, Die Linke, les Jeunes socialistes…) et syndicats (Verdi) qui appelaient à la manifestation, le TTIP est le nouveau cheval de Troie de la mondialisation, rapporte le quotidien français Le Monde. Les opposants à l'accord craignent l'augmentation du pouvoir des entreprises face aux Etats et la mise du développement de l'Europe sous la tutelle des Etats-Unis.
Selon le journal, au total près de 35.000 personnes ont participé aux protestations, la majorité appartenant à la classe moyenne bavaroise et ayant plus de 40 ans. La veille, les militants avaient organisé un "G7 alternatif" dont les principaux orateurs étaient l'homme politique et sociologue suisse Jean Ziegler et l'économiste indienne Jayati Ghosh.
De nouvelles manifestations sont prévues à Garmisch-Partenkirchen, station de ski située à une quinzaine de kilomètres d'Elmau, lieu d'organisation du sommet du G7.
Les manifestants ont notamment dressé un camp à côté de Garmisch-Partenkirchen, leur objectif principal étant de faire entendre leur opinion sur un nombre de sujets socio-économiques et politiques.
Les anti-G7 se prononcent également contre la réduction des aides sociales et les mesures élaborées par l'UE dans le cadre de la lutte contre l'immigration illégale.
"Nous voulons que les frontières soient ouvertes pour tout le monde. Les ressortissants de tout pays en guerre doivent avoir le droit à l'entrée et à la protection pour une période qu'il leur faut (…). Nous ne sommes pas d'accord avec le traitement inhumain des gens. Cela viole les droits de l'homme, la constitution de l'Allemagne et les droits fondamentaux pour lesquels nous avons lutté", a indiqué M.Riesch.
Afin de prévenir les désordres, 19.000 policiers seront présents sur le site. Les autorités sont en état d'alerte suite aux violents affrontements survenus en février dernier lors de l'inauguration du nouveau siège de la Banque centrale européenne à Francfort.