Le sommet du G7 en Bavière est un "show à grand spectacle" qui demande des dépenses importantes, mais dont les résultats seront fort modestes, estime l'analyste allemand Roland Nelles dans les pages du quotidien Der Spiegel.
"Sept responsables politiques se réuniront ce week-end dans les Alpes bavaroises, séparés des foules de protestataires par les murs du château d'Elmau. Des millions d'euros ont été gaspillés pour les hélicoptères de police censés assurer leur protection et le vin blanc frais qui leur sera servi. Des efforts importants ont été déployés, mais au final, nous ne verrons que des déclarations floues et ténébreuses qui caractérisent généralement les documents du G7", affirme Roland Nelles.
Selon le journaliste, il est impossible d'associer tous les pays sans exception à l'examen de problèmes mondiaux tels que la protection de l'environnement. Pour aboutir au résultat souhaité, on a besoin de "surveillants", de pays chargés de guider les autres vers un but défini. C'est comme ça que se forme le G7, estime Roland Nelles.
"Certes, les messieurs du château d'Elmau pourraient faire beaucoup plus pour résoudre les problèmes mondiaux que tenir régulièrement des sommets du G7", indique l'analyste. Cependant, "il serait injuste de voir dans les pays du G7 les principales causes de l'exploitation et de l'oppression" qui règnent dans le monde, car outre ceux qui se réuniront dimanche en Bavière, "il y a beaucoup d'autres escrocs", ironise l'expert.
L'administration de Garmisch-Partenkirchen, ville située à proximité du château d'Elmau, a autorisé la mise en place d'un campement censé abriter pendant la rencontre près de 4.000 manifestants protestant contre la politique du G7.
A Munich, un rassemblement de protestation a réuni jeudi près de 34.000 personnes appelant à bloquer le partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TTIP) entre les Etats-Unis et l'UE, à sauver le climat et à combattre la pauvreté.