Les hommes politiques européens n'ont pas intérêt à maintenir la Russie à l'écart du G7, a annoncé le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier dans une interview accordée au journal Neue Ostanbrücker Zeitung.
"Nous avons besoin de la Russie afin de résoudre une série de problèmes relatifs aux conflits gelés en Europe, en Syrie, en Irak, en Libye, ainsi qu'au programme nucléaire iranien", a précisé M. Steinmeier.
"Nous sommes encore loin de la réalisation complète des accords de Minsk. On note pourtant certains progrès, les actions militaires sont partiellement maintenues sous contrôle, même si le régime du cessez-le-feu reste fragile", a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie allemande s'est abstenu de donner son avis quant aux responsables des violations du cessez-le-feu en Ukraine. Il a pourtant estimé que le président Piotr Porochenko déployait des efforts évidents afin de contrôler la situation. Toujours d'après lui, l'Allemagne et la France poursuivent leur travail dans l'objectif d'obtenir un cessez-le-feu durable en Ukraine.
M. Steinmeier n'est pas le seul à exprimer cette opinion. Ainsi, le ministre fédéral de la Coopération économique et du Développement Gerd Müller a récemment espéré que la Russie reprendrait sa participation aux sommets du G7.
Programmé pour les 7 et 8 juin en Bavière (Allemagne), le prochain sommet du G7 sera notamment consacré à la crise en Ukraine ainsi qu'au réchauffement climatique et à la lutte contre le terrorisme.
Le G8 s'est transformé en G7 en mars 2014 suite à la décision de sept grandes puissances économiques mondiales (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Royaume-Uni et Japon) d'exclure la Russie du groupe sur fond de montée des tensions autour de la crise en Ukraine et en réaction à l'adhésion de la Crimée à la Russie.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a indiqué à l'époque que personne n'avait exclu la Russie du G8, ses partenaires n'étant tout simplement pas venus au sommet de Sotchi.