Mardi, quelques minutes avant l'ouverture des "enchères russes", les représentants de la maison Sotheby's ont retiré le tableau de la vente.
Сette œuvre était l'un des joyaux de la série d'enchères d'art russe organisées cette semaine par de prestigieuses maisons de vente aux enchères du Royaume-Uni. Selon les estimations, le tableau aurait pu être vendu pour 1,5-2 millions de livres sterling (2-3 millions de dollars). Si son origine n'avait pas été un vol.
Le passé obscur du tableau a été révélé seulement après la présentation de l'œuvre d'Aïvazovski au catalogue des lots, sous le numéro 23. Il y a été aperçu par les représentants de la famille Nossenko, qui possédait initialement cette peinture. Le vice-amiral soviétique Ivan Nossenko avait acheté Un Soir au Caire pour sa collection à la fin des années 1940, puis le tableau avait été transmis de génération en génération avant d'être volé en 1997 dans l'appartement moscovite de la famille. Quand les représentants de la famille Nossenko ont vu cette œuvre sur le site des enchères de Sotheby's, ils ont déclaré qu'il avait été volé il y a presque 20 ans.
Sotheby's a d'abord rejeté la requête russe car le tableau avait fait l'objet de toutes les vérifications nécessaires, et que la famille Nossenko avait accepté de vendre le tableau en bénéficiant d'un pourcentage sur la transaction. Mais l'histoire est allée plus loin. Même la faible probabilité que l'une des plus grandes maisons d'enchères puisse être impliquée dans la vente d'une œuvre d'art volée a provoqué un flot de critiques des médias russes et britanniques. Ces articles ont visiblement attiré l'attention de Sotheby's.
Cette dernière a alors décidé d'accéder à la demande d'Interpol et de retirer l'œuvre d'Aïvazovski des enchères.